A Rosheim, la liste d’opposition précise sa liste et son programme
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« Autour de valeurs communes »
« Cette équipe – ‘‘Rosheim à cœur’’ – est issue d’un sursaut démocratique », s’enthousiasme Philippe Elsass, propulsé candidat numéro un. Géologue minier à la retraite de 71 ans, il se positionne comme « le délégué d’un groupe participatif ».
« Il fallait 29 noms, une tête de liste, mais aussi des valeurs », rappelle Thierry Loth, plus connu politiquement, que l’on retrouve à ses côtés, comme porte-parole. Le conseiller d’opposition sortant avait indiqué ces derniers mois être motivé pour repartir, sans toutefois disposer d’assez de temps pour assurer le leadership. Il figure en 19e position. « Nous nous sommes retrouvés à plusieurs, quelques jours avant la fin du dépôt des candidatures, autour d’envies communes, persuadés que la moitié de la ville les partage », retrace-t-il.
Autre nom issu du dernier conseil : Nicolas Friedrich (21e ). Ce dernier lui avait signalé ne pas vouloir resigner, mais « le traitement du dossier du terrain synthétique de football » l’a finalement décidé du contraire. Et il sent comme « un devoir d’accompagner les nouveaux », « tout en passant la main, après dix-neuf années ». Les trois autres conseillers d’opposition, quant à eux, ont rejoint la liste de la majorité (Pierre Aubry), ou se retirent « sans commentaires » (Christine Fischer et Christiane Ulmer).
Pour le reste, les colistiers représentent ensemble « plus de quarante associations, soit 80 % du tissu local », souligne Thierry Loth. Dans les rangs, indique-t-il encore : des anciens de la liste du maire Beller de 2001-2008, élu (Valérie Valentin) ou pas (Franck Modry) ; ou de celle d’Anne-Catherine Ostertag en 2014 (Pierre Stirn, non élu).
Des projets en faveur de la démocratie
Côté programme, « Rosheim à cœur » milite pour plus d’écoute et de transparence, y incluant le respect. « On nous a souvent dit ‘‘oui’’, et puis finalement rien… », justifie le porte-parole, prenant pour exemple l’épicerie nouvellement implantée au Meyerhof, pour laquelle il avait « demandé à voir le bail avant signature ». De déplorer également un manque général de communication, sur certains dossiers, comme celui du Plan local d’urbanisme.
S’il est élu aux commandes, Philippe Elsass envisage donc de revoir le document. « Pour un développement plus raisonné de la ville » et « maintenir la zone artisanale du Rappenhoffen », détaille-t-il. À ses yeux, il faudrait également raccorder la gare à la Voie verte par une piste cyclable et les quartiers entre eux par une navette ; gérer la question du manque de stationnement et celle de la rénovation de la cour des artisans ; ainsi que régler celle de l’hôpital, qui a besoin d’être rénové ou reconstruit, tout comme la salle des fêtes.
L’équipe œuvrerait à l’ouverture d’une Maison France Service, avec des permanences de différents services publics. Soutenir plus équitablement les associations, les professionnels et les initiatives citoyennes fait également partie de ses priorités. Pour faire émerger ces dernières, sa « première mesure serait d’instaurer des référents de quartier ». Philippe Elsass pense également aux anciens et aux jeunes, voulant leur dédier des conseils respectifs. Il créerait un comité des fêtes et de jumelage, ainsi qu’une maison des associations.
Il y a encore pléthore d’idées dans le domaine de l’environnement (des bennes de tri sélectif) et de la culture (plus de représentations de théâtre), voire du patrimoine (sauvegarde de la maison alsacienne).
Enfin, mais pas des moindres, il faudrait « penser à l’accueil des écoliers le matin », « proposer des lieux de rencontre aux jeunes » et « réduire la facture énergétique, par la modernisation des points lumineux et une meilleure gestion de la chaufferie », souligne Thierry Loth.